Les Clowns de l’Espoir sont arrivés au Centre Hospitalier de Boulogne ce vendredi 3 février 2017  dans le service de pédiatrie.

Voici une présentation succincte :

depuis 20 ans, Les Clowns de l’Espoir interviennent dans les services pédiatriques de la région Nord Pas de Calais. L’association a été créée par des soignants : pédiatres d’hématologie-oncologie, chirurgien et deux clowns spécialisés dans l’approche de l’enfant malade et en fin de vie. La population touchée par cette action est de ce fait, très étendue sur le territoire mais également en termes d’âge, de sexe, de milieu social… Ainsi ils rencontrent, toute l’année, les enfants hospitalisés âgés de 0 à 20 ans, avec des pathologies différentes, mais leur travail est axé en priorité sur l’oncologie, l’hématologie et la réanimation pédiatriques.

Les familles, le personnel soignant sont directement concernés et impliqués dans cette action.

Les clowns développent alors trois grands axes de travail :

Pour les enfants :

– Leur offrir la possibilité de retrouver, dans la rencontre avec les clowns, leur pouvoir d’acteur et de créateur de jeux. Recréer la normalité : l’enfant a la possibilité, dans la rencontre avec les clowns, de retrouver son pouvoir de décision. Il peut ainsi refuser l’accès à sa chambre ou décider de l’entrée des clowns. Il aura également la possibilité d’être acteur/spectateur, « décideur » du jeu ou tout simplement le droit de se faire « embarquer » dans une histoire. Le rapport clown/enfant est simplifié, le clown hospitalier se met à la disposition de l’enfant afin de lui faire passer le meilleur moment possible.

– Mobiliser chez l’enfant la part importante de son être qui peut se battre pour guérir.

– Considérer l’enfant dans son statut d’enfant et pas de patient, l’aider à pousser les murs de sa chambre.

Pour les parents :

– Leur offrir des moments de détente, les faire participer aux interventions des clowns et contribuer à recharger les batteries, à raccourcir le temps, à redonner des forces face à la souffrance, à renouer un dialogue devenu parfois difficile avec leur enfant.

– Les clowns deviennent alors pour les parents, un repère qui s’inscrit dans le temps et la durée à leurs côtés. Ils favorisent la circulation de la parole entre les parents et leur enfant, entre parents, entre soignants grâce aux jeux mis en place et aux rapports simplifiés.

– Le regard des parents envers leur enfant peut parfois changer avec la maladie, les clowns, dans leur approche, vont recréer du lien et de la normalité pour permettre à l’enfant de chanter, à crier, à rire… même à l’hôpital !

Pour les soignants :

– Leur donner la possibilité, dans la rencontre avec les clowns, de « décharger  » les tensions et de  » recharger  » les batteries, de jouer avec les enfants et ainsi de  » changer  » temporairement de statut.

– Ouvrir de nouveaux espaces d’humanisation.

Les clowns ne font pas de spectacles, ils ajustent leur intervention à chaque rencontre en fonction de l’état physique et moral de l’enfant mais aussi de l’humeur ambiante autour de lui (parents et soignants).

 La venue des clowns de l’Espoir dans un Centre Hospitalier n’est possible que par l’action d’associations caritatives et mécènes puisque les faire venir une demi-journée toutes les semaines représente environ un budget de 17 000 € à l’année (formations, frais de transport…).